NUMÉRO À PARAÎTRE LE 19 JUIN 2025
Janvier-juin 2025
80e anniversaire de la Libération
Finistère Nord - 1943-1945
en couverture : Se dirigeant vers les ruines de l’Hôtel des Postes, deux réfugiées rentrent à Brest le 19 septembre 1944 © Signal Corps US Army – Archives de Brest Métropole
25 € chez Dialogues
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LE CHOIX DE LA RÉDACTION :
Vous pouvez télécharger ci-contre la version longue de l'article Mémoires éparpillées d’un jeune Penfellois, apprenti à l’arsenal, dans la tourmente de la guerre de Michel Madec.
Lorsqu’en 2020, nous nous proposâmes de nous pencher sur la vaste histoire de Brest et du Léon durant la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre du n° 235 des Cahiers de l’Iroise, les offres de contributions qui nous furent faites allèrent au-delà de nos espérances. Nous fûmes même contraints de nous limiter à la période comprise entre 1939 et 1942, tant la matière était abondante. La découverte d’archives inédites et le travail de recherche renouvelé de nos contributeurs, nous amènent à proposer un second volet consacré à cette phase allant de 1943 à 1945, celle de la montée en puissance de la Résistance, de la Libération et de la défaite de l’Occupant.
Le présent numéro apporte donc des éclairages sur les durs combats de la Résistance menés à Brest face à l’Occupation et à la Collaboration. Il met aussi en lumière des expériences personnelles, notamment celle d’un Compagnon de la Libération ou encore des drames absolus comme ceux qui frappèrent Saint-Pol-de-Léon et Gouesnou, puis le quartier, ô combien brestois, de Saint-Marc. Il revient aussi sur la fin d’une facette longtemps gênante de l’histoire brestoise, celle des maisons closes, fermées en 1945. Il propose enfin une réflexion sur un phénomène récent, celui de la patrimonialisation des vestiges des défenses de la Festung, de la forteresse de Brest, renforcée par l’Occupant qui attribue une place et un rôle stratégique dans son dispositif face à une « invasion » alliée.
En ce 80e anniversaire de la capitulation nazie et de l’achèvement de la Libération, un tel thème s’imposait, qui plus est dans une ville de Brest si durement touchée dans sa chair par les bombardements, les combats du siège de 1944 et les destructions. À bien des égards, 1945 a été longtemps considérée, à Brest comme ailleurs, comme l’« année zéro », celle du point de départ de sa reconstruction plus ou moins heureuse – et encore aujourd’hui décriée. N’oublions cependant pas le formidable optimisme des contemporains, des survivants, épris de modernité, de justice sociale, et de foi en l’avenir malgré les lourdes menaces de la guerre froide qui déjà commençait, et malgré le dénuement matériel. Une période matérialisée par ces villages de « baraques » précaires, mais qui furent ensuite source de nostalgie. À plus d’un titre, l’année 1945 fut aussi à Brest celle d’une renaissance et d’un renouveau.
Dominique Derrien
Président de la SEBL
NUMÉRO À PARAÎTRE EN DÉCEMBRE 2025