Septembre 2013
Mystères du sous-sol brestois
et vestiges d'autrefois
en couverture :
Pierre Péron, Brest dont il ne reste... rien
© collection Yves-Marie Péron
27 € port compris
Avec son talent d'artiste, Pierre Péron a ouvert par ce dessin l'imaginaire de bon nombre de Brestois. Se souvenant du Brest d'avant, ayant vécu son anéantissement, il a aussi vu la ville renaître. Si dans la rue Louis Pasteur, toutes les constructions encore debout ont été rasées avant son comblement, dans bien d'autres lieux, comme le laisse supposer cette illustration, la ville a été enterrée, figée dans sa détresse, pour l'éternité.
Seule sur un plateau, sans immeuble, sans âme, tel un paquebot de pierre, l'église Saint-Louis coulera dans les profondeurs de la terre en nous laissant visible une épave poussiéreuse sous une cathédrale moderne.
Le peintre symbolise ici le renouveau, avec l'importance d'une rue de Siam droite, plate. La ville nouvelle s'appuie sur l'ancienne, nivelée sur le faîte de constructions arasées. La mémoire reste ainsi proche et permanente.
Pour l'homogénéité de la composition, cette rue de Siam allégorique est peinte de nuit pour se fondre avec le néant du sous-sol. Néanmoins, Pierre Péron y symbolise une nouvelle vie avec des arbres déjà hauts puisant par des racines électrisées les réminiscences des générations passées et, des luminaires éclatants révèlent une destinée nouvelle.
Mais pourquoi n'a-t-on pas conservé quelques pierres d'autrefois ?
Serge Aubrée
Président des Amis de Recouvrance
Artiste peintre et ami de Pierre Péron